Le Togo en pirogue: une trentaine d'heures A/R
A peine rentré du nord, on enchaîne pour une petite expédition en pirogue dans le but de visiter un marché au Togo. On embarque, à vrai dire on s’embarque plutôt…, on sait pas trop dans quoi. Finalement ce n’est qu’un tronc d’arbre coupé en 2 mais un sacrée tronc !
Nous voilà sur la lagune avec notre embarcation, cheveux au vent, solidement accrochés et traçant notre sillon au fil de l’eau, à peine plus vite qu’à pied. Bon, si on regarde la carte, on a juste 50 km à faire, si on rame bien ça va le faire dans la journée. Mais pas de rame pour nous, juste 2 cannes pour pousser à partir du fond.
L’ambiance à bord fut à la belote, à la désaltération, et autres occasions d’honorer les divinités du voyages avec un peu d’apéritif local. Au milieu de l’après-midi, petit arrêt sur une plage paradisiaque de l’océan, moment pour nous de croquer quelques vagues, et de rencontrer les chippendales.
Deux repas après et une sieste nocturne jusqu’à 3h du matin, on débarque sur le sol togolais. Là, un douanier arrive en se frottant les mains : « des clandestins blancs, je vais régaler la soirée de demain ». Après un moment de négociation, on s’en tire pour 2000F CFA/pers, et le droit de visiter le marché le lendemain.
Ce que l’on fit, avant de repartir pour 15 h de pirogue assis sur des planches. Le temps est une autre dimension dans ces moments là, qu’il faut réussir à apprécier (« quand c’est qu’on arrive ? »). Les nerfs flanchent. On voit alors dans le futur, la bonne bouffe en arrivant… On s’arrête dans un village pour acheter Jean-Baptiste, un cochon fort sympathique. De retour, on a préparé tout ça au village de Ouakpé Daho, vous savez celui où on a fêté l’anniversaire de Gaetan. Eh bien cette dernière journée y ressembla beaucoup mis à part quelque cérémonie.