Le Nicaragua en solitaire
Passage de frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua : c’est deux mondes. Le Costa Rica m’avait frappé par son développement (apparent), son organisation, ses institutions bien rodées (ya une sécurité sociale comme chez nous !). Mais là, grosse différences ! Le Nicaragua est le deuxième pays le plus pauvre de l’hémisphère nord après Haïti, et ça se voit ! Retour à la pauvreté plus flagrante dans les rues…mais toujours la générosité et la joie de vivre ! J’ai eu de belles rencontres…
Dès la frontière, on s’entasse tous dans un bus. Je me retrouve au fond, avec des bad boys approchant la soixantaine. Ca rigole, ça déconne. Je leur explique mon voyage, et leur tend ma flasque pour leur faire goûter le Zhumir, alcool équatorien. Ils la finissent en une tournée. Ils se mettent à chanter des paillardes en espagnol local et chambrent les quelques nanas présentes. Et oui, le machisme est bien présent ici !!
Je fais escale à Granada, une jolie ville coloniale pleine de charme, sur les bords du lac de Nicaragua. Je ne reste pas seul bien longtemps puisqu’une bande de chauffeurs de bus n’accoste et m’emmène avec elle. On parle de leur pays, de leur boulot et de leur eldorado tout proche…le Costa Rica. Enfin, grandes discussions accompagnées de bières, bien sûr !!
A Managua, les touristes ne courent pas les rues. Et pour cause, elle a réputation d’être la ville la plus dangereuse de l’Amérique centrale. J’y serais que de passage, pour rencontrer à l’Institut du Tourisme les responsables d’un projet de développement du tourisme communautaire, mais toutes les personnes rencontrées me diront : « Ne restez pas là, c’est dangereux » ou « Prenez un taxi ou vous allez vous faire agresser »… c’est sûr, comme ça les touristes, ils ne restent pas !